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L’école est le sujet de préoccupation majeure des Français loin devant les retraites ou la sécurité. Quel est le véritable enjeu de la question éducative aujourd’hui? Passer de la massification à la démocratisation. Au cours des trente dernières années, notre pays a en effet relevé de manière spectaculaire le défi de l’accès de tous à l’éducation et au savoir. Mais la question de l’école bute aujourd’hui sur le qualitatif. Il ne s’agit plus seulement de réussir l’exploit que chacun des douze millions d’élèves ait un enseignant face à lui chaque matin, il s’agit que l’école pour tous soit aussi une école de la réussite pour tous.

Or, nous n’y parvenons pas. Notre école est républicaine du point de vue de son accès mais pas du point de vue de sa réussite. La dernière enquête Pisa, réalisée par l’OCDE, a parfaitement résumé cette situation. Notre école est bonne – et encore – pour les plus forts mais inadaptée à la réussite des plus faibles. Contrairement à d’autres pays riches, notre système ne parvient pas à conjuguer performance académique et cohésion sociale. Et d’enquêtes Pisa en enquêtes Pisa, la situation s’aggrave : + 33 % d’élèves en grande difficulté en dix ans, un niveau d’illettrisme de près de 20 % et au total 254 000 « décrocheurs » de l’enseignement scolaire, des jeunes sortis du système scolaire sans aucun diplôme.

20% des élèves qui entrent en 6e ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter. Ce résultat est d’autant plus préoccupant que notre dépense publique en matière d’éducation est une des plus élevées au monde et qu’elle n’a cessé de progresser au cours des dernières années. C’est bien la preuve qu’une addition de micro réformes ne suffira pas à résoudre le problème.

C’est aussi la preuve que la question des moyens, même si elle n’est pas à esquiver, n’est certainement pas la solution miracle. Non, il ne suffit pas de créer 60 000 postes nouveaux d’un coup de baguette magique pour que tout aille mieux ! Comme nous avons su le faire pour l’université, c’est d’une réforme structurelle que peut naître la renaissance de notre système éducatif. Regardons ce qui marche ailleurs comme en Finlande – 1er pays du classement Pisa – ou les moyens sont concentrés sur les zones les difficiles où les effectifs sont limités à 15 élèves par classe.

Avant de songer à mettre encore plus d’euros dans le système, il faut déjà faire en sorte que les euros actuels soient utilisés au mieux des intérêts des élèves. Transformons d’abord le système et voyons ensuite les moyens supplémentaires dont il a besoin.

1. Donner la priorité à l’école primaire

Notre premier objectif est de remettre l’école à l’endroit et de refaire de l’école primaire le socle de la réussite. Tout se joue dans les premières années du primaire, celles des apprentissages, mais ni les moyens, ni le cadres juridique ne sont à la hauteur de cet enjeu capital. 5 700 euros par élève pour le primaire et près de 10 000 euros par élève pour le collège et le lycée, sans même parler des classes préparatoires. En réduisant les programmes et les horaires insensés des collégiens et des lycéens, il serait possible d’affecter à l’école primaire une grande partie des recettes budgétaires ainsi dégagées. Nefaut-il pas non plus affecter des budgets plus importants à l’accompagnement individualisé en primaire avec pour objectif symétrique de réduire considérablement les taux de redoublement ? Enfin, le développement des écoles primaires doit s’inscrire dans un cadre juridique rénové tel que celui de l’établissement public, soit dans le cadre de groupements d’écoles soit dans des structures réunissant écoles et collèges. C’est une mesure de cohérence, et le moyen de mettre en place une autonomie de pilotage sur un espace suffisamment vaste.

L’école primaire pose aussi la question de l’âge de la première inscription, et donc la question de la scolarisation dès l’âge de deux ans. Nous pensons qu’il existe un chemin entre la vision exclusivement financière de la droite et l’irresponsabilité de la gauche. Nous proposons la scolarisation dès l’âge de deux ans lorsque le contexte familial ou social l’impose, tant les territoires les plus en difficulté, qu’il s’agisse des zones urbaines sensibles ou des zones rurales isolées. Pour beaucoup d’enfants issus de milieux défavorisés, l’école constitue bien souvent le premier filet de sécurité sociale.

2. Donner de l’autonomie aux établissements scolaires

Tous les chefs d’établissement demandent la même chose : qu’on leur fasse enfin confiance ! Pour remettre en marche l’ascenseur scolaire, il faut d’abord qu’une autonomie accrue des établissements scolaires leur permette de donner une vraie réalité et surtout une vraie efficacité aux projets d’établissement. Le tout dans un cadre qui reste national, qu’il s’agisse des programmes ou du statut des enseignants. Les projets d’établissement rencontrent rapidement leurs limites si on ne donne pas au chef d’établissement ou à tout le moins à une gouvernance d’établissement, les moyens d’en être le pilote, y compris en matière de recrutement. Une stratégie d’établissement, un projet, un contrat de mise en oeuvre, négocié avec le recteur, avec des objectifs et des moyens, une évaluation : voici le schéma qui nous permettra de réconcilier excellence et cohésion sociale.

3. Repenser les rythmes scolaires

Nos rythmes scolaires sont d’un autre temps. Remettre l’école à l’endroit, c’est aussi repenser en profondeur le temps scolaire, le temps annuel comme les temps hebdomadaires et quotidiens. Notre économie rurale, puis les pressions catégorielles diverses, ont abouti à un calendrier scolaire, peut être bénéfique à beaucoup d’acteurs économiques, mais certainement pas aux enfants. Nous sommes l’un des pays ou le nombre d’heures d’enseignement est l’un des plus élevé au monde, et en plus réparties sur le plus faible nombre de jours dans l’année. Sans compter le temps des devoirs, ou des cours de soutien privés pour certains, qui viennent encore charger ces cadences infernales. Nous proposons d’allonger le calendrier scolaire par une semaine supplémentaire d’enseignement début juillet et fin août, et dans le même temps, de réduire la durée de la journée scolaire en réservant intégralement les après-midi aux pratiques culturelles et sportives ainsi qu’au soutien individualisé.

Il convient également de faire de l’école un lieu de sensibilisation en y développant notamment l’éducation à la santé. Il s’agit ainsi d’utiliser le milieu scolaire pour renforcer les politiques de prévention à destination du public adolescent. A cet égard, nous proposons le remboursement de la pilule pour les mineures à partir de 16 ans. Actuellement, seule la pilule du lendemain est gratuite est délivrée sans ordonnance pour les mineures.

4. Considérer le métier d’enseignant

La réforme de l’école doit s’associer à la reconnaissance des enseignants qui sont souvent les derniers remparts de notre République.

Grâce à l’autonomie des établissements, nous réussirons à inscrire le travail de l’enseignant dans un cadre plus sécurisé parce que plus collectif, plus valorisant parce que plus riche en développement de compétences personnelles.

Le travail en projet d’établissement et le recrutement par une équipe de gouvernance est une source supplémentaire d’intégration et de reconnaissance. L’enseignant doit également passé plus de temps au sein de l’établissement, en dehors de ses heures d’enseignement. La présence accrue d’adultes est une condition importante en matière d’individualisation, d’orientation, de sécurité. C’est pourquoi l’un de nos objectifs, contractualisé avec les collectivités locales, est que les enseignants puissent disposer d’un bureau, sinon individuel au moins partagé, permanent ou sur réservation. On ne peut pas demander aux enseignants d’augmenter leur temps de présence dans l’établissement et de ne pas leur donner les conditions de travail et de reconnaissance sociale adéquates.

La réforme des retraites a rendu encore plus prégnante la question de la durée de l’exercice du métier d’enseignant. Peut-on enseigner sans interruption ou quasi de 22 ans à 67 ans ? Quelles évolutions professionnelles peuvent s’offrir aux enseignants dans le cadre de l’emploi public local, de la mise en disponibilité, du cumul d’emploi ou de la création d’entreprises par exemple? Pourquoi ne pas faire bénéficier les enseignants eux-mêmes de la politique d’apprentissage ?

Nous pensons également que si la réflexion peut être nationale, les solutions doivent être locales. Le développement de l’autonomie et l’apparition de nouveaux cadres juridiques permettra aussi de produire de nouveaux postes de direction ou d’encadrement qui seront aussi des solutions de diversification de carrières pour les enseignants désireux de donner un nouveau cours à leur carrière au sein de la communauté pédagogique.

De ce point de vue, le recrutement au niveau du master des jeunes enseignants et l’intégration des IUFM au sein des universités est un atout supplémentaire pour celles ou ceux qui souhaiteraient après plusieurs années d’études, soit reprendre une formation, soit se tourner vers un nouveau métier. En revanche, la masterisation de la formation doit incorporer des stages pratiques d’une durée suffisante. L’alternance et l’apprentissage peuvent offrir le cadre adaptée à ces pratiques de terrain.

De vraies propositions qui devront faire l’objet d’un vaste de débat national. Nous proposons l’organisation, dans le mois qui suivra l’élection du nouveau président de la République, d’Etats généraux de l’école et de la formation tout au long de la vie.

5. Faire de l’alternance une voie d’excellence au même titre que l’enseignement général

A travers les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation, l’alternance est la voie privilégiée d’accès des jeunes au marché du travail. Trois ans après leur sortie d’école, 83 % des apprentis au niveau secondaire (CAP, BEP, bacs professionnels) ont décroché un emploi, contre 73 % pour la filière scolaire classique, selon une étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq). Parce que c’est un sésame pour l’emploi, il faut favoriser le pré-apprentissage dès l’âge de 14 ans.

Mais les bénéficiaires de la formation en alternance ne doivent pas être considérés comme des sous-salariés. C’est pourquoi il faut permettre le développement de véritables filières d’excellence – comme cela existe pour l’enseignement général – à travers la création d’universités des métiers. Les différents corps de métiers pourraient ainsi s’appuyer sur des structures de formations mieux reconnues et plus attractives. La création d’universités des métiers doit également offrir des perspectives aux bacheliers professionnels et les inciter à poursuivre ou à reprendre des études après leur baccalauréat.

La création d’universités de métiers va de pair avec un développement massif de l’apprentissage qui bénéficie aujourd’hui à 600 000 jeunes. Il est proposé de doubler ce nombre au cours de la prochaine législature. Des apprentis en nombre insuffisant et des voies d’alternance pas suffisamment reconnues, c’est un double handicap pour notre jeunesse et pour notre pays.

La reconnaissance de l’apprentissage suppose aussi d’améliorer les conditions matérielles des apprentis. Ceux-ci doivent pouvoir bénéficier de la carte d’étudiant et des avantages liés à ce statut, en particulier en matière d’accès au logement.

Il est également proposé de doter l’apprentissage d’une dimension européenne, en créant un «Erasmus des apprentis ».

PRIORITE A L’ECOLE

1. Développer la scolarisation dès l’âge de 2 ans quand le contexte familial ou social l’impose.

2. Doter les établissements scolaires de l’autonomie dans de contrats d’objectifs et de moyens.

3. Repenser les rythmes scolaires pour consacrer les après-midi exclusivement aux activités sportives et culturelles ainsi qu’au soutien scolaire.

4. Développer l’éducation à la santé en milieu scolaire pour y faire un lieu de prévention, et rembourser la pilule aux mineures dès l’âge de 16 ans.

5. Mieux reconnaitre le métier d’enseignant et leur permettre de passer davantage de temps au sein de leur établissement en dehors de leurs temps de cours.

6. Faire de l’alternance une voie d’excellence au même titre que l’enseignement général.

Yvan LACHAUD se démultiplie… l’infatigable député de la 1ère circonscription du Gard est sur tous les terrains.

A l’Assemblée Nationale il planche depuis quelques semaines sur la création des maisons d’Assistants Maternels à travers l’examen et le vote d’une proposition de loi. Il est l’invité de LCP pour la séance continue ce mercredi à 16h, et participera à un débat sur le sujet à l’antenne de Sud Radio, jeudi à 12h40.

Entre Nîmes et Paris, il travaille également depuis quelques mois, en collaboration avec le Recteur de l’Académie de Montpellier, à l’implantation d’une Université de Technologie (école d’ingénieurs publique) qui viendrait renforcer l’offre de formation de l’enseignement supérieur nîmois. Il sera, vendredi matin à 8h, l’invité de France Bleue Gard Lozère.

Enfin, en début de semaine, il recevait le créateur de « La Fête de Voisins », pour en collaboration avec les comités de quartiers nîmois et les communes de sa circonscription soutenir et donner encore plus d’ampleur à cette occasion conviviale de mieux connaître ceux qui partagent notre quotidien. Toutes les personnes qui souhaiteraient organiser une telle rencontre dans leur immeuble ou autour de chez eux, sont donc invités à prendre contact avec la permanence parlementaire afin de retirer le stock de matériel qui peut leur être mis à disposition pour les aider dans l’organisation.

Nous ne manquerons pas de reparler de ces dossiers dans les prochaines semaines. Nous savons par ailleurs, que le député gardois, se penchera également tout particulièrement sur la question des mineurs délinquants, et prendra toute sa part dans le débat sur la réforme des retraites.

Suivez toute son actualité sur son blog:  http://yvanlachaud.blogspirit.com

Par Jacky RAYMOND, Secrétaire National Adjoint en charge de l’Education et du Projet. Président-délégué du NC-GARD

 

L’évaluation des élèves de CM2 vient de se dérouler dans toute la France, durant la semaine du 19 au 23 janvier, dans les domaines du français et des mathématiques. Une opération similaire aura lieu pour les élèves de CE1 du 25 au 30 mai 2009.

 

Ces deux niveaux constituent en effet des moments clefs dans le parcours scolaire des écoliers :

– le CM2, parce qu’il ouvre la porte du collège et qu’il nécessite, au regard de fragilités repérées et analysées, des réponses pédagogiques adaptées ;

– le CE1, parce qu’il permet, à l’issue du cycle 2 de l’école (passation fin mai), d’établir des constats individualisés, de poser des diagnostics fiables, en vue d’organiser les situations d’apprentissage et les soutiens appropriés aux besoins réels des élèves.

 

Aussi la polémique qui fait rage dans certaines écoles ne manque t-elle pas de surprendre. Et le refus d’enseignants de procéder à cette mesure des connaissances de leurs élèves dans deux secteurs déterminants pour l’ensemble des apprentissages ne laisse pas d’être choquant. Il l’est d’autant plus dans les écoles où des parents d’élèves manifestent contre l’évaluation et s’opposent à la passation des épreuves, arguant de l’impossibilité de mesurer des connaissances alors que « tout le programme n’a pas été fait », propos tenus par quelques représentants des enseignants ! Ou bien ces derniers méconnaissent le sens de cette évaluation – ce qui est inquiétant – ou bien ils déforment à dessein et caricaturent pour des raisons non avouables – ce qui est tout aussi préoccupant.

 

L’évaluation des élèves de CM2 a une double finalité :

– Fournir aux enseignants des données fiables sur les acquis et les déficits de leurs élèves afin de mettre en place les stratégies pédagogiques adaptées et l’accompagnement éducatif dont peuvent avoir besoin les plus fragiles.

– Favoriser le dialogue avec les parents, leur permettre de suivre, voire d’accompagner eux aussi, les progrès de leurs enfants, les aider à jouer au mieux leur rôle éducatif.

 

Comment réussir son parcours d’élève, dans l’enseignement primaire d’abord, dans l’enseignement secondaire ensuite, sans une solide formation de base à l’école ?

Or, le constat est malheureusement récurrent : trop d’élèves – les pourcentages varient selon les sources – entrent au collège sans maîtriser les savoirs fondamentaux, tels que les précisent les programmes de l’école primaire, et se trouvent ainsi rapidement mis en situation d’échec. Ce qui est inacceptable, d’abord pour les élèves eux-mêmes, de fait « exclus » du système scolaire et en grand danger personnel et social, ensuite pour l’institution, elle-même en échec, et pour la société, privée d’un inestimable potentiel humain.

 

L’évaluation est, de ce point de vue, un formidable levier pour faire évoluer les pratiques professionnelles, les rendre plus efficaces et contribuer ainsi à une organisation scolaire qui respecte les élèves et leur offre les meilleures chances de réussite.

Depuis une année et demie, l’école de « La Gazelle » à Nîmes coordonne un projet européen, dans le cadre d’un programme Comenius, avec des écoles d’Angleterre, de Hongrie et d’Italie.

 

 

Ce projet multilatéral répond à un quadruple objectif :

 

scientifique – Il est fondamental, compte tenu des déficits constatés de l’école à l’université, de rendre les élèves acteurs du développement des sciences et des technologies, de constituer une culture européenne commune à tous, de les aider à prendre conscience des grandes problématiques environnementales et à devenir des écocitoyens pleinement responsables de leurs comportements.

 

linguistique – Il est tout aussi indispensable, à l’heure de la communication planétaire, d’aider les élèves à s’approprier des compétences linguistiques et langagières, de conduire chacun d’eux au niveau A1 du cadre européen commun de référence pour les langues, afin qu’ils puissent comprendre des énoncés oraux simples et communiquer, en anglais, avec des élèves anglophones, qu’ils puissent produire des documents scientifiques partageables par tous.

 

informatique – Il importe, dans un univers globalisé de communication immédiate et de technologies de pointe, que l’école du XXI° siècle gagne la bataille des technologies numériques, qu’elle permette aux jeunes Français d’utiliser des supports numériques diversifiés et de se doter de savoir-faire essentiels dans la société d’aujourd’hui et de demain.

 

                                 culturel – Cette action a également pour visée majeure d’amener les élèves à  s’ouvrir aux autres, à s’enrichir de leurs différences, à élargir leur horizon culturel, à partir de leurs propres racines et traditions, à mener ensemble des activités qui les amènent à partager des valeurs humanistes et une éthique en matière d’environnement et de développement durable.

 

 

Une telle opération partenariale est à la fois :

 

innovante, par les démarches d’investigation mises en œuvre, au cœur du défi scientifique entre les élèves des écoles concernées – fabriquer un engin construit avec des éléments recyclés de son propre pays, qui se déplace en utilisant uniquement des énergies renouvelables ;

 

moderne, par la place centrale qu’il accorde aux outils informatiques, au sein de classes numériques, dans le but de sensibiliser les élèves à un usage ordinaire de ces derniers dans des situations multiples d’échanges, d’expérimentation, de discussion, de coopération, de production ;

 

responsable, par la volonté déterminée d’amener les élèves à comprendre la science comme un domaine indispensable à une évolution maîtrisée et positive de la planète, d’abord soucieuse des hommes et de leur environnement, à explorer, par le biais de problématiques scientifiques, la notion de citoyenneté européenne ;

fédérateur, par l’apprentissage partagé d’une langue commune – l’anglais – et la construction d’un vocabulaire scientifique commun, par la capacité progressive de communiquer et de produire ensemble.

 

 

Durant la semaine du 19 au 23 janvier 2009, l’école de « La Gazelle » a reçu quatorze enseignants hongrois et italiens pour un séminaire d’échanges sur les pratiques pédagogiques dans le domaine des sciences et de mutualisation de documents, de supports, de démarches scientifiques. Les enseignants hongrois (deux écoles), italiens (une école) et français se sont entretenus en anglais… parfois avec l’aide de collègues polyglottes.

 

Deux autres séminaires auront lieu en 2009, l’un en Hongrie au printemps, l’autre en Italie, dans le Basilicate, à l’automne.

 

Ces rencontres sont d’autant plus symboliques – au-delà de leur dimension fonctionnelle – qu’elles réunissent trois nations de l’Union européenne, dont deux des six pays fondateurs, signataires des traités de Rome le 25 mars 1957, la troisième de ces nations, au passé historique prestigieux, ayant rejoint l’Union le 1er mai 2004 et intégré l’espace Schengen en décembre 2007.

Et elles se déroulent durant une année particulière pour l’Europe, celle des élections européennes.

 

Une bien belle manière de contribuer à de nouvelles avancées pour l’Europe, dans un domaine aussi essentiel que celui de l’éducation.

 

Jacky RAYMOND

 

Par Jacky RAYMOND, Président-délégué du NC Gard, Secrétaire National à l’Education, Adjoint au Maire de Nîmes

Certains professeurs d’école se targuent, le clamant haut et fort, notamment par le biais des médias, de « désobéir » – une formulation intransitive qui donne sans doute encore plus d’éclat à des déclarations indignes de gens qui ont pour mission d’éduquer.

Comment peuvent-ils prétendre agir dans l’intérêt des élèves quand, dans le même temps, ces enseignants leur montrent un bien curieux exemple en bafouant ostensiblement les lois de la République, les valeurs et les cadres d’action de l’Ecole républicaine.

« Désobéir » sous un régime autoritaire ou honteux, comme certains de nos aînés ont pu le faire sous Vichy, oui ! Assurément oui ! C’était un acte de courage remarquable, au nom de la liberté des hommes et de la dignité de la France. Quelle honte que de galvauder un aussi beau mot, porteur des plus grands idéaux et des plus terribles sacrifices !

Nous sommes, sauf à ce que j’aie perdu toute conscience des réalités de notre société, sous un régime démocratique, même si certains choix politiques peuvent déplaire. Le Président de la République a été élu au suffrage universel, et sa légitimité est incontestable ; les députés l’ont été tout aussi démocratiquement ; et, plus récemment, le Sénat a été renouvelé dans le plus strict respect des règles de la République.

 Ne pas mettre en œuvre les orientations et les directives nationales, en l’occurrence celles du Ministre de l’Education nationale, c’est ne pas respecter les représentants que le peuple souverain a élu – héritage majeur de la Révolution française – et ne pas respecter la démocratie. Il est des lieux et des temps pour faire connaître ses positions, pour plaider ses choix et argumenter, pour manifester son opposition à une politique. C’est le fondement même de toute démocratie ; et c’est la responsabilité de chaque citoyen de jouer pleinement son rôle dans l’espace républicain.

Mais il est honteux et inacceptable qu’un enseignant, cadre de la fonction publique (catégorie A), fonde ses pratiques professionnelles sur ses seules convictions, en bafouant sa propre institution. La France est un grand pays républicain, n’en déplaise à certains.

 Il ne saurait être question qu’une minorité de gens irresponsables, même s’ils proclament agir au nom d’une responsabilité assumée, la déstabilisent et la déstructurent. Nous serons nombreux à nous y opposer ; il y va de l’éducation de nos enfants et de l’avenir de notre pays, le leur!

Jacky RAYMOND

Jacky RAYMOND

par Jacky RAYMOND,
Inspecteur d’Académie Honoraire Secrétaire National à l’Education, Président-Délégué au Projet de la Fédération NC du Gard, Adjoint au Maire de Nîmes

 

Dans ses principes, la réforme du lycée – et pas seulement de la classe de seconde comme le titrent certains journaux, bien que le cadrage du cycle terminal fasse toujours l’objet de réflexions – va incontestablement dans le bon sens, même si elle ne s’inscrit encore que partiellement dans la logique qui la fonde.

Elle va dans le bon sens pour plusieurs raisons majeures : elle modifie l’organisation annuelle des études de second cycle ; elle favorise une évolution des comportements des lycéens ; elle accompagne ces derniers de façon beaucoup plus soutenue et plus rigoureuse.

Nul ne conteste aujourd’hui le déséquilibre des trois trimestres de l’année scolaire, d’un premier trimestre qui n’en finit pas à un troisième trimestre quasi inexistant. Même si le découpage temporel reste inchangé – cinq séquences de six à sept semaines –, l’organisation semestrielle favorise un meilleur équilibre des activités d’enseignement et des moments de positionnement des élèves.
Il restera à régler le problème de l’amputation du second semestre pour cause d’examens et procédures diverses d’orientation/affectation.

Les modules d’exploration ou d’approfondissement, choisis parmi les quatre dominantes retenues – humanités, sciences, sciences de la société, technologie –, conduiront les lycéens à effectuer des choix et à individualiser leur parcours de formation. Ils leur permettront également d’ajuster ledit parcours, en fonction de leurs intérêts et potentialités, en usant de leur « droit au changement ».
L’efficacité de ce dispositif implique que la détermination des modules proposés par l’établissement se fonde sur le projet d’établissement, donc sur une analyse de besoins et un diagnostic, et non sur les ressources horaires disponibles après organisation du tronc commun – ce qui reviendrait à rendre les modules tributaires des répartitions disciplinaires.

Les trois heures d’accompagnement – remise à niveau, travaux interdisciplinaires, aide à l’orientation – ne devraient pas manquer de faciliter l’assistance aux élèves au regard de leurs performances scolaires et de leur projet personnel de formation.
Là encore, il conviendra de ne pas conditionner la mise en place de cette composante fondamentale des études de second cycle aux seules disponibilités horaires dans les diverses disciplines d’enseignement, au risque de pervertir totalement les ambitions et visées affichées.
Une telle perspective suppose une révision de l’actuel statut des enseignants, qui date… de 1950 !

Cette réforme ne va pas jusqu’au bout de la logique qui la fonde parce que, malgré la constitution de modules, elle maintient la sacro-sainte organisation par classe et ne permet pas à chaque élève de réaliser son propre cheminement scolaire.

L’organisation scolaire traditionnelle se caractérise à la fois par la constitution de classes par niveaux (seconde, première, terminale), même si certaines activités bénéficient d’un dédoublement de la classe ou se font par groupes – ce qui ne remet pas en cause la classe comme unité éducative –, et par une répartition des enseignements qui obéit à la mise en œuvre, du début à la fin de l’année scolaire, d’un emploi du temps immuable, ce qui peut s’expliquer par le souci de proposer aux professeurs et aux élèves un cadre temporel structurant, doublé d’un cadre spatial (locaux et équipements) également fixe.
Donner tout son sens et toute sa place au projet d’établissement, donc libérer l’initiative des équipes pédagogiques et éducatives, d’une part, mieux prendre en compte les besoins et attentes des élèves, et accroître leur esprit de responsabilité, d’autre part, nécessiteraient une plus grande souplesse dans l’élaboration et la constitution des itinéraires personnalisés de formation, donc une organisation du tronc commun en modules obligatoires, d’horaire global variable en fonction des disciplines.

Il est en effet étonnant de faire dépendre le passage au niveau supérieur d’une performance « moyenne », évaluée à partir des résultats obtenus par l’élève dans les différentes disciplines, comme si l’excellence en français ou en langue(s) pouvait compenser l’insuffisance en mathématiques ou en sciences (ou vice-versa !).
Pourquoi un élève qui a réussi dans une discipline, au regard du référentiel de celle-ci – l’évaluation relève t-elle actuellement de ce type de pratique ? –, doublerait-il sa classe parce que ses résultats sont notoirement insuffisants, voire faibles, dans d’autres disciplines ? Il conviendrait que l’évaluation, donc les décisions qui en résultent, se fasse par module et que soit abandonnée la pratique de l’appréciation globale.
Une telle approche impose une double contrainte : la mise en œuvre effective d’une évaluation explicite, sur la base d’un référentiel et de critères explicités, connus des élèves et de leurs familles ; une souplesse d’organisation au triple plan de la gestion des groupes d’élèves (il ne s’agit pas d’individualiser les enseignements), de la gestion des modules, de la gestion des espaces.

La qualité d’une réforme ne saurait s’apprécier sur le seul critère des moyens – de préférence en augmentation ! Si la question des ressources – et pas seulement des heures d’enseignement – mérite une attention particulière et un examen rigoureux, elle ne constitue pas l’ingrédient essentiel de la qualité du système éducatif. Celle-ci résulte davantage de la philosophie et de l’économie générale de ce système, du sens donné par chaque établissement à son action éducatrice au travers de son projet. Contrairement à ce que d’aucuns peuvent affirmer, la réforme engagée ne saurait accroître les disparités, aujourd’hui très fortes, entre les établissements. Elle vise au contraire, par la responsabilisation effective des équipes pédagogiques et l’engagement de chaque communauté éducative, par l’autonomie accrue des élèves et l’implication encouragée de leurs familles, à jouer la carte d’une qualité optimale et, par conséquent, à réduire ces disparités.

La réussite de cette réforme, qui va dans le bon sens, même si elle est limitée dans sa réalisation, est étroitement subordonnée à trois conditions essentielles :
– mettre en place une stratégie de communication qui en favorise la compréhension dans l’opinion publique, et plus encore dans l’esprit des élèves et de leurs familles ;
– favoriser l’appropriation par les équipes pédagogiques et éducatives des fondements axiologiques de la réforme, de ses principes, stratégies et modalités de mise en œuvre, de la nécessaire évaluation des effets produits au regard de ceux attendus ;
– mobiliser avec force les personnels d’encadrement, qu’il s’agisse des proviseurs, maîtres d’œuvre de cette opération d’envergure, laquelle bouscule des décennies de traditions et une culture profondément ancrée dans les esprits, ou des inspecteurs d’académie, inspecteurs pédagogiques régionaux, conseillers des chefs d’établissement et des équipes pédagogiques, qu’il conviendra d’accompagner avec détermination.

Le Nouveau Centre adhère à cette réforme, qui transforme de manière significative l’organisation actuelle du second cycle, dans une perspective indéniable d’amélioration des performances du système éducatif, donc de la réussite des élèves. Et il considère qu’elle constitue une avancée décisive dans un processus qui devra être poursuivi, en pleine concertation avec tous les professionnels de l’éducation.

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