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Mercredi 19 octobre à 19h, au café des Trois Maures à Nîmes, les Jeunes Centristes organisaient leur deuxième « café-débat » dont le concept repose sur la (cordiale) confrontation de deux intervenants de partis politiques différents.

Le thème abordé hier soir par les Jeunes Centristes du Languedoc-Roussillon interrogeaient, devant une centaine de personnes, Julien DEVEZE (Secrétaire national du Nouveau Centre en charge des institutions) et Nicolas CADENE (n°2 du PS Gardois) sur la nécessité d’une éventuelle 6ème république ? 

Accueillis par Eline ENRIQUEZ-BOUZANQUET et Corentin CARPENTIER, les deux intervenants ont préalablement dressé le constat d’une République en mal de démocratie.

Julien DEVEZE estimant que nos institutions n’étaient pas satisfaisantes du point de vue du « principe » dans la mesure où elles privaient de représentation, ou sous-représentaient, plus d’un tiers des français qui ne votent pas pour l’UMP ou le PS. Par ailleurs, au delà des principes, le scrutin majoritaire instauré pour son « efficacité politique » ne remplit aujourd’hui plus son objectif, compte tenu de la difficulté pour notre pays à se réformer. « Le système actuel met en exergue les oppositions des uns et des autres quand elles devraient au contraire favoriser nos points d’accord » a déclaré Julien DEVEZE illustrant son propos par les exemples de la réforme des retraites, de la règle d’or, ou de la taxe carbone, « pourtant consensuelles dans les partis, qui n’a trouvé à l’Assemblée que des opposants« .

Un consensus favorable à  une dose de proportionnelle

Pour éviter ce genre de comportements, il préconise d’assumer enfin la nature présidentielle de nos institutions en séparant strictement les pouvoirs de l’exécutif et du législatif. Un législatif qui deviendrait véritablement représentatif de la diversité politique française, où une large place pourrait alors être laissée à la proportionnelle, et où des majorités d’idées pourraient enfin émerger. « Plutôt que le nombre de manifestants, les médias, ou les sondages, le parlement redeviendrait le véritable arbitre de la politique de l’exécutif. »

Nicolas CADENE estime pour sa part : « plus que les institutions, ce sont les pratiques qu’il faut changer« . Et de stigmatiser « un air vicié au sommet de l’Etat. Vicié par les affaires. » Pour assainir cet air, le PS préconise de mettre un terme au cumul des mandats, d’accroître le pouvoir de contrôle du parlement sur les nominations de l’exécutif, de faciliter la mise en place de commissions d’enquête parlementaire. Il est également favorable à l’introduction d’une « dose de proportionnelle » visant à garantir la présence de tous les partis à l’Assemblée.

Enfin, le député Yvan LACHAUD a conclu ce débat en rappelant  tout de même que le parlement depuis la réforme constitutionnelle de 2008 avait retrouvé des pouvoirs de contrôle, et que quand les députés conservaient leur liberté :  « Prenez l’exemple de ma proposition de loi sur les phtalates et les parabènes. Elle a été voté malgré le refus initial du gouvernement. »  Il estime cependant nécessaire que la proportionnelle trouve une place dans l’élection des députés « afin de représenter tous nos concitoyens, car il est anormal de priver de parole un grand nombre d’entre eux. »

Julien Devèze, délégué départemental, mais également Secrétaire national en charge des questions institutionnelles , a réagi sur son blog aux résultats de la primaire socialiste.

Il y voit « de nombreux paradoxes« , et un aboutissement logique et un « aboutissement de la logique de personnalisation/peopolisation de la Vème République » dont Ségolène Royal est une victime expiatoire.  « Les primaires démontrent à ces « people » la fragilité de « ce qu’ils incarnent ». Ils devront donc être prêts comme aux Etats-Unis, à gagner ou s’éclipser. »

Reconnaissant à Montebourg et à Manuel Valls d’avoir donné « de la profondeur à un débat politique un peu plat entre les candidats favoris« , il estime que l’arbitre du second tour, l’est « bien malgré lui » dans un mode de scrutin (majoritaire à deux tours) où il est bien difficile de faire entendre les voix de ses électeurs et où il est tentant de rester dans un « ni-ni » critique.

Il revient d’ailleurs dans un second billet publié hier soir sur les négociations que tente de mener Arnaud Montebourg face aux deux candidats, et de constater sous un titre un brin provocateur: « la démocratie représentative existe en France… 3 jours tous les 5 ans! »

A l’heure où la VIème République revient dans le débat public, il dresse enfin un tableau comparatif entre les modifications constitutionnelles proposées par Montebourg et la convention pour la 6ème République, et les idées centristes en la matière. Régime parlementaire, face à régime présidentiel: deux conceptions de notre démocratie se font face, partant cependant d’un même constat: la nécessité de changer les institutions « usées » de la Vème république.

Un café-débat des jeunes centristes aura d’ailleurs lieu sur ce thème mercredi 19 octobre à 19h aux Trois Maures. Une rencontre où le mot débat prendra tout son sens, comme d’habitude chez les Jeunes Centristes, puisque Julien DEVEZE sera opposé à Nicolas CADENE, n°2 du PS gardois sur ce sujet. Venez nombreux!

Les députés examinaient cette nuit la proposition de loi de Jean-Luc WARSMANN et Charles de la VERPILLERE portant simplification de dispositions du code électoral et relative à la transparence financière de la vie politique. L’Assemblée Nationale a cependant, malgré des avancées importantes, manqué l’occasion de démontrer sa volonté d’exemplarité des représentants de la nation.

 Si le Nouveau Centre se réjouit de certaines dispositions prises par la proposition de loi qui vont dans le sens d’une plus grande moralisation de la vie politique en améliorant les procédures de transparence du patrimoine des députés, on ne peut que regretter, à l’instar de François SAUVADET, Président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée, « le signal envoyé à nos compatriotes ».

 Ainsi, en refusant « d’incriminer » une fausse déclaration de patrimoine, on laisse penser que les députés ont voulu se soustraire aux sanctions légitimes qui devraient frapper un élu de la République. Le groupe Nouveau Centre interrogera donc le Premier Ministre François FILLON lors des questions au Gouvernement pour connaître sa position sur les sanctions aux députés fraudeurs.

 Par ailleurs, le Nouveau Centre regrette également le rejet de l’amendement relatif à l’incompatibilité d’exercer un mandat de député tout en conservant la fonction d’avocat-conseil. Cet amendement allait en effet dans le sens des propos qu’Hervé MORIN avait tenu sur les conflits d’intérêts entre le monde politique et celui des affaires.

 Notre démocratie a grandement besoin d’exemplarité, comme elle a besoin de connaître une profonde refondation qui lui permettra de mieux équilibrer ses pouvoirs. Le Nouveau Centre continuera donc de défendre toutes les démarches qui seront susceptibles de contribuer au nécessaire rapprochement des citoyens de leurs élus.

 C’est le sens, en revanche, de l’adoption d’un amendement dont nous nous félicitons qui permettra aux jeunes de se présenter aux élections législatives dès l’âge de 18 ans. Nous félicitons Maxime VERNER, Délégué national des Jeunes Centristes qui en est à l’origine pour sa pugnacité et sa capacité à sensibiliser de nombreux élus de tous bords à cette cause.

 Une fois de plus, le Nouveau Centre illustre sa volonté et sa capacité à faire entendre la voix des jeunes et à renouveler la vie politique française.

Julien Deveze représentait le Nouveau Centre dans le cadre du débat organisé par « Divergences FM » sur le centrisme, le lundi 13 décembre dernier.

Diffusé en direct de 12h30 à 14h, la radio libre montpelliéraine a consacré une heure et demie à cette question politique en invitant pour le Modem, Michel ASLANIAN, le député de Lodève, Robert LECOU pour les radicaux,  le député-maire de Castelnau, Jean-Pierre GRAND pour les villepinistes, et donc Julien DEVEZE pour le Nouveau Centre.

Nous vous proposons de retrouver l’intégralité de l’émission sur ce podcast.

Bonne écoute, et n’hésitez pas à réagir.

Notre délégué départemental ,  Julien DEVEZE, a été désigné mercredi 13 octobre par le Comité Exécutif du Nouveau Centre, Secrétaire National en charge des questions institutionnelles.

 Chargé de préparer le projet du mouvement en juillet 2009, en tant que Chef de file pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon en mars dernier, Hervé MORIN lui confie, dans l’optique du projet centriste pour 2012, une mission sur des sujets sensibles comme le cumul des mandats, la prévention des conflits d’intérêts ou encore la réflexion sur le ré-équilibrage des pouvoirs.

 Le rapport que le jeune gardois de 33 ans, diplômé de Sciences-Po Aix en 2001, a remis sur la question du cumul des mandats, sera par ailleurs remis dans les prochains jours comme réponse officielle du Nouveau Centre à la délégation du Sénat sur les collectivités territoriales et la décentralisation.

 En confiant ce Secrétariat national à un de ses jeunes cadres, le parti centriste continue, après avoir fait émerger de jeunes candidatures aux européennes (Damien ABAD), et aux régionales (Annabelle BRUNET pour la région Languedoc-Roussillon), de manifester sa volonté de rajeunissement de la classe politique.

par Jacky RAYMOND, Président-délégué au Projet du Nouveau Centre Gard

Le bruit médiatique des élections régionales de mars 2010 s’est maintenant tu. Beaucoup de commentaires ont été faits sur les résultats de ce scrutin, que les Français ont, une fois de plus, transformé en vote sanction de la politique nationale, en rejet des positions et décisions du Président de la République.

 Nul besoin, donc, d’analyser le taux record des abstentions ou le retour, sur la scène politique, du Front National, en particulier dans le Nord de la France et dans les deux régions de l’arc méditerranéen. Quant au succès du Parti Socialiste et d’Europe Ecologie, s’il est indiscutable, il ne signifie pas pour autant une adhésion des électeurs à un projet de gauche, qui se laisse à peine deviner, à des orientations souvent aussi générales que généreuses, à des programmes dont certains ne traduisent que de vagues engagements. Le niveau élevé de l’abstention en relativise d’ailleurs l’ampleur et la portée.

 « Ce qui frappe, dans ces élections, c’est le témoignage qu’elle donne d’un affaiblissement de la démocratie. »

 La force d’une démocratie réside, entre autres éléments, dans l’adhésion à un projet de société, à l’échelle du pays ou à celui d’une de ses unités constitutives, la région dans le cas présent. Elle se fonde également sur la légitimité de ses responsables au travers du vote massif des électeurs, à l’instar de ce qui s’est produit lors de l’élection présidentielle de 2007.

 Le déni de vote constitue une défaite pour notre démocratie. Il traduit un désarroi à multiples facettes :

– par rapport à la politique menée, avec son cortège de réformes mal expliquées et mal comprises, lesquelles se soldent, dans l’immédiat, par l’absence de résultats significatifs, de nature à améliorer le quotidien des Français ;

– par rapport à la crise et à ses effets, dont la stagnation des salaires et la diminution du pouvoir d’achat, le renforcement d’un chômage de masse et de la précarité qui en résulte ;

– par rapport à un accroissement continu des inégalités, encore mis récemment en évidence par le constat de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques dans son dossier annuel sur « Les revenus et le patrimoine des ménages », publié le 1er avril – malheureusement pas un « poisson » !

« Il est urgent pour les centristes de travailler à un nouveau projet politique, qui implique la participation des citoyens et une démocratisation accrue de la vie politique »

 Nos concitoyens ont indéniablement perdu confiance en leurs représentants. Ils doutent de la capacité de ces derniers à élaborer et mettre en œuvre des réponses adaptées et efficaces pour sortir du marasme ambiant. Ils constatent qu’au-delà des rodomontades, les « puissants » qui nous gouvernent sont impuissants à mettre fin aux désordres qui minent notre société, à commencer par les désordres financiers.

 Il est urgent pour les centristes de travailler à un nouveau projet politique, qui implique la participation des citoyens et une démocratisation accrue de la vie politique, qui fasse vivre des orientations à la fois libérales et sociales, des visées à la fois nationales et européennes, qui promeuve son fonds de valeurs humanistes et républicaines.

A l’écoute de nos concitoyens et avec eux, les centristes ont l’impérieuse obligation de contribuer à refonder le « contrat social » de la Nation.

CONTRIBUTION THEMATIQUE DE LA FEDERATION DU GARD A LA REDACTION DU PROJET POLITIQUE DU NOUVEAU CENTRE

La vie politique française souffre d’un important déficit démocratique dans la mesure où tous nos concitoyens ne sont pas représentés au Parlement, en particulier à l’Assemblée nationale, dans leur diversité de points de vue et de sensibilités, quelles qu’elles puissent être.

Tous les électeurs étant d’égale dignité et ayant un droit égal de se voir représenter et de se faire entendre au Parlement, ce dysfonctionnement majeur pose un quadruple problème : le défaut de considération due à chaque Français ; l’affaiblissement de la représentativité des élus nationaux ; la perte de compétences et de richesses humaines ; l’impossibilité de combattre à la tribune, en toute transparence, les opinions extrêmes et dangereuses. En outre, la situation actuelle accentue le caractère présidentiel du régime, appauvrit la représentation nationale par un excès de monolithisme, favorise le poids de plus en plus lourd d’une démocratie d’opinion (sondages, manifestations de rue, etc.), au détriment du rôle des corps intermédiaires.

Il en résulte des blocages graves, nuisibles à la mise en place des réformes indispensables à l’adaptation de notre société aux nouveaux enjeux auxquels celle-ci est confrontée, blocages générées à la fois par un fonctionnement majoritaire fondée sur une forme de pensée unique et une attitude de l’opposition souvent caractérisée par des positions démagogues, voire irresponsables.

Pour lever les blocages constatés et réduire ce déficit démocratique, pour restaurer la légitimité de notre système de représentation, diverses stratégies peuvent être mises en œuvre, dont l’introduction de la proportionnelle dans les élections législatives. Parce qu’elle permet le pluralisme politique, garant majeur de la liberté de pensée et d’expression, de l’émancipation de nos concitoyens, la proportionnelle constitue autant une vertu qu’un principe démocratiques.
L’application de la proportionnelle implique une réelle séparation des pouvoirs, l’un des enjeux forts de l’inévitable réforme de nos institutions. Il est aujourd’hui à déplorer l’inflation de lois non suivies d’effets, faute de décrets d’application (environ les deux-tiers), et la promulgation de lois de circonstances, votées dans la précipitation, sous la pression de l’opinion, par une majorité pléthorique qui n’exerce plus un nécessaire esprit critique – exemple de la loi sur les chiens dangereux.

L’introduction de la proportionnelle doit en même temps favoriser l’expression d’opinions argumentées et assurer la stabilité gouvernementale – il ne saurait être question de revenir à certaines pratiques de la IV° République. L’enjeu est de développer d’authentiques processus de dialogue et de médiation entre les pouvoirs, de construire une culture de la recherche du consensus le plus large possible sur les grands sujets de société. Il s’agit, pour reprendre une formule clef de Jean-Louis Bourlanges, de passer « d’une démocratie de confrontation à une démocratie de négociation ».

Défenseur d’une participation démocratique effective, le Nouveau Centre soutient le principe d’une part significative de proportionnelle dans les élections législatives, selon le schéma suivant : une moitié de députés élus au scrutin uninominal de circonscription et l’autre moitié à la proportionnelle au scrutin de liste régional.

Une telle réforme ne peut être opérée que dans le cadre d’une réforme globale des institutions, notamment de l’institution parlementaire, sur la base d’une réflexion relative au bicamérisme – séparation effective des pouvoirs ; nouvelle répartition des rôles de l’Assemblée nationale et du Sénat, avec une révision des principes d’élection des parlementaires ; limitation du droit de dissolution ; etc.
Si les Français sont très attachés à leurs députés, hommes et femmes de terrain qu’ils sollicitent pour de multiples raisons, souvent fort éloignés du rôle de législateur de leurs élus, ils connaissent beaucoup moins, voire pas du tout, les sénateurs de leur département et de leur région. Aussi s’avère t-il nécessaire, ce qui ne signifie nullement sa remise en cause, de reconfigurer le Parlement, pour une lisibilité, une transparence et une efficacité accrues de cette institution de première importance, dont le bon fonctionnement conditionne fortement la bonne santé de nos pratiques démocratiques et le renouveau de notre pays dans le contexte désormais inéluctable de la mondialisation.

p1100137Un travail collectif porté par Jacky RAYMOND, Adjoint au Maire de Nîmes, Président-Délégué au Projet de la Fédération du Gard.

Le Nouveau Centre a pour première ambition de « moderniser la vie politique » et affirme à cette fin, parmi quatre principes essentiels, celui de « développer la participation des citoyens ».

La configuration politique actuelle, fondée sur l’affrontement de deux camps, ne correspond plus aux bouleversements de la France du XXI° siècle et aux défis nouveaux, considérables, qui en résultent. S’il importe de constituer, pour l’efficacité de l’action publique, une majorité de rassemblement et de gouvernement, il n’en convient pas moins de favoriser – en dehors des seules périodes électorales – l’expression de nos concitoyens, de permettre l’émergence de sensibilités et opinions différentes chez des femmes et des hommes nombreux à partager des convictions communes sur les grands sujets de notre société : l’environnement et le développement durable, l’éducation et la recherche, le chômage et l’exclusion, la dette et les déficits publics, etc.

Dans cette perspective, le Nouveau Centre affiche sa volonté de rendre tout d’abord ses adhérents acteurs des choix et des orientations du parti, donc de promouvoir et mettre en œuvre des démarches de participation démocratique, de développer de nouvelles pratiques : une autre « gouvernance », combinée à une réforme des institutions ; la responsabilisation des partenaires sociaux ; la mise en œuvre de formes d’expression citoyenne qui libèrent la parole, en évitant le piège de la démocratie d’opinion ; la promotion de la société civile et la reconnaissance du monde associatif ; …et une mobilisation forte des militants pour un fonctionnement démocratique exemplaire à chaque niveau du mouvement, du local au national.
Réaliser ce dernier objectif, c’est donner la parole aux adhérents et organiser des échanges selon un double axe vertical – circulation ascendante et descendante de réflexions, de propositions – et horizontal – débats, à chaque niveau du parti, sur des problématiques propres à la société française ou relatives au positionnement de la France en Europe et dans le monde.

Les adhérents doivent, en premier lieu, pouvoir s’approprier les sujets d’actualité débattus au Parlement et présenter des analyses, formuler des propositions aux responsables nationaux du parti, aux députés et sénateurs du Nouveau Centre. Ils doivent, en deuxième lieu, pouvoir présenter des contributions sur tout sujet qu’ils considèrent majeurs, tant pour l’action publique du parti que pour l’évolution de son fonctionnement interne. Ils doivent, en troisième lieu, pouvoir se prononcer sur l’indispensable bilan annuel de l’action du parti, réalisé au regard des orientations validées en congrès – les huit orientations du premier document de présentation constituent le cadre de référence de l’action du Nouveau Centre et celui de sa régulation –, ce qui signifie, par exemple, s’interroger sur les avancées obtenues dans le cas de la participation du Nouveau Centre à une majorité gouvernementale, sur les propositions faites par le parti et les stratégies déployées pour les faire aboutir dans le cas d’une action dans l’opposition.
Le Nouveau Centre, héritier d’une longue histoire mais nouveau venu sur la scène politique, se veut un parti responsable et exemplaire.

Responsable parce que, dans le respect de ses engagements, il respecte les institutions et l’Etat, y compris quand il œuvre à la réforme desdites institutions, parce que, dans le respect de convictions partagées, il s’emploie à rendre ses adhérents et militants acteurs des choix et du fonctionnement de leur mouvement. L’exercice de la responsabilité individuelle comme de la responsabilité collective accroît corrélativement le degré de responsabilité du parti à ses différents échelons ; elle accroît aussi la cohérence de l’action politique, la lisibilité du positionnement du parti sur l’échiquier politique, tant français qu’européen, la cohésion de ses responsables et de l’ensemble de ses adhérents.

Exemplaire parce que, parti réformiste, il s’appuie, pour mener à bien les réformes nécessaires dans un grande démocratie du XXI° siècle, profondément enracinée au cœur de l’Europe, sur des valeurs, des visées et des principes d’action discutés collectivement et validés selon des processus démocratiques retenus par des adhérents acteurs de leur propre fonctionnement. Cette exemplarité, attendue par une immense majorité de nos concitoyens, lassés d’affrontements stériles, voire contreproductifs, pose le Nouveau Centre en parti de rassemblement – rassemblement d’idées, rassemblement de courants de pensée prenant appui sur des valeurs communes, rassemblement de femmes et d’hommes soucieux de défendre leurs convictions démocrates, sociales et européennes.

Vendredi 19 octobre, au Restaurant du Cheval Blanc, la Fédération Nouveau Centre du Gard organisait son premier dîner-débat sur le thème de la réforme des institutions.

Dans une salle archi-comble, l’animatrice du débat, Annabelle BRUNET, entourée d’Yvan LACHAUD, Député du Gard, et de Pierre BECQUE, Conseiller Régional, a su trouver les mots simples et justes pour faire l’état des lieux de la France politique et institutionnelle d’aujourd’hui et permettre aux nombreuses questions et contributions des convives de s’exprimer avec ferveur et conviction.

Statut de l’élu et cumul des mandats, rôle et pouvoir du Parlement, décentralisation, autant de thèmes abordés qui ont trouvé leur synthèse dans la nécessité, pour le Nouveau Centre,  d’exprimer avec force au Parlement, le message centriste.

Un message visant à promouvoir la responsabilité des gouvernants, vis à vis d’un parlement qui contrôle et représente le citoyen au plus près de ses aspirations: un message qui replace ce dernier au coeur de la démocratie.

A l’occasion des travaux de la journée parlementaire du Nouveau Centre, Jean-Louis BOURLANGES, Député européen, animait une table ronde aux côtés de Pierre FAUCHON, Sénateur du Loir et Cher, Jean-Christophe LAGARDE, Député-Maire de Drancy, et de Bertrand MATHIEU, Professeur de Droit, sur les évolutions nécessaires de notre système institutionnel.

La question aujourd’hui posée, et à laquelle s’essaie à répondre le Comité Balladur, est celle de l’équilibre des pouvoirs. La situation actuelle pouvant être qualifiée selon Jean-Louis BOURLANGES comme « hypocrite et injustifiable » au regard de la prééminence absolue de l’exécutif sur le pouvoir législatif.

Cette prééminence est principalement due à deux faits : le premier, celui du pouvoir de dissolution résume et termine à lui seul, l’ensemble des procédures coercitives du gouvernement à l’égard du Parlement (49.3 – Vote bloqué – ordonnances –etc…) ; le second, étant le quinquennat qui a provoqué la coïncidence temporelle entre élection présidentielle et législative.

En réalité, traumatisés par l’instabilité gouvernementale de la IVème République, les pères de la Vème ont à la fois, considérablement réduit, d’un point de vue purement juridique les pouvoirs du parlement, tout en assurant d’un point de vue politique l’émergence de majorités écrasantes avec le scrutin majoritaire : dès lors le Parlement ne représente plus les français dans leur diversité politique.

Il nous faut aujourd’hui sortir de l’hypocrisie en admettant que la Vème République est devenu un régime présidentiel, et en tirant toutes les conséquences d’un point de vue de la séparation des pouvoirs (Limitation du droit dissolution, Limitation de la responsabilité politique du gouvernement devant le parlement), et parallèlement, en assurant à nouveau au Parlement sa fonction de représentation par son élection au scrutin proportionnel.

Il n’y aura dans ces conditions plus risque d’instabilité, mais simplement, un jeu institutionnel qui imposera des négociations entre les pouvoirs. Des lois moins nombreuses, mais mieux pensées et mieux acceptées par l’ensemble de la nation, voilà ce qui ressortira d’une véritable Démocratie de Négociation. Cela nous changera du pouvoir que confère à la rue et la protestation la Démocratie de Confrontation dans laquelle nous baignons depuis trop longtemps.

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